Timeless 2013, éternelle Mylène qui chante l'amour, abandonnant son spleen,
sa mélancolie et son mal de vivre. Pour ce sixième spectacle en 22 tableaux lumineux, on retrouve une Mylène
libérée, libre et heureuse de vivre qui renonce à ses chansons Libertine et à ses imageries
les plus sombres. Parée des costumes de Jean-Paul Gaultier, elle propose un spectacle
de deux heures aux rythmes Pop et techno et parfaitement scénographié. Mylène a opté
pour un spectacle à l'ambiance très futuriste, le décor s'inscrit donc dans cette logique.
Le spectacle propose des innovations technologiques (robots, guitares flamboyantes, passerelle articulée),
des images vidéos et des jeux de lumière sans jamais tomber dans l'excès. Tout est remarquablement
bien dosé pour ne pas lasser le regard et accompagner avec précision et émotion chaque chanson.
La structure de scène est constituée d'un écran géant qui occupe tout le fond de la scène
et peut se séparer en cinq et d'un ensemble de cylindres assemblés deux par deux pour constituer
des morceaux mobiles de décor, portant des écrans vidéo et de nombreux projecteurs.
Ces morceaux de décor peuvent s'assembler de nombreuses façons différentes, et offrent donc plusieurs
décors à la scène. Citons également un rideau de scène original, constitué
de filins projetant de la lumière. Les deux extrémités de la scène sont habillées de
tuyaux métalliques.
Pour le titre Bleu noir, Mylène rejoint une plateforme qui survole la fosse lançant
à la foule cet hymne à l'amour. Elle communie avec son public (en se penchant vers lui) dans une ambiance de bleu
et de blanc : c'est beau d'ici.
Pour Diabolique mon ange, la dramaturgie de la chanson (un amour désespéré)
passe par un travail sur la lumière. Au début de la chanson, Mylène baigne dans une très belle
lumière blanche découpant sa silhouette. Au fil de la chanson, les structures triangulaires du décor
descendent et se rejoignent pour se placer derrière l'artiste et émettre une lumière rouge.
Sur les différents écrans de la scène, de grandes flammes vertes surgissent.
Mylène quitte la scène sur un crescendo musical que vient scander le tic-tac du refrain.
Mylène revient dans une tenue rouge mini-jupe, poitrine gainée de bandeaux de vinyle le tout recouverte
d'un cape rouge. Dès les premières notes on reconnaît Sans contrefaçon
dans une scénographie aux influences asiatiques (la chorégraphie rappelle les arts martiaux). Les six danseurs
sont également vêtus de rouge, d'un ensemble bustier et jupe mais aussi d'un bâton de bois qui rappelle
le bâton du Jo-jutsu. Derrière eux, les écrans diffusent des images live, tandis que la scène est
plongée dans une ambiance très rougeoyante, mais agrémentée d'énormes rayons de lumière
jaune.
Pour Maman a tort, Mylène annonce une surprise qui devient
au fil des concerts un petit retour dans le temps si vous me le permettez… voici une chanson
d'il y a quelques années, de toutes petites années, depuis il y a eu beaucoup de belles choses, beaucoup d'amour.
Mylène retire sa cape rouge accrochée à sa tenue et se retrouve vêtue beaucoup plus court.
Elle entonne alors les premiers couplets de Maman a tort repris en cœur par le public.
Commentaires issus des spectacles du 8 et 13 septembre 2013 à Bercy.
Photos prises par le public lors des différentes dates à Paris