Comme j'ai mal

Conscient de son état, très lucide, Mylène évoque son mal-être et sa difficulté de vivre qui l'entraîne vers un monde intérieur meilleur se séparant de son enveloppe charnelle.

Je bascule à l'horizontal
démissionne ma vie verticale
Ma pensée se fige animale
Abandon du moi
plus d'émoi
Je ressens ce qui nous sépare
me confie au gré du hasard
Je vis hors de moi et je pars
à milles saisons, mille étoiles

Comme j'ai mal
Je ne verrais plus comme j'ai mal
Je ne saurais plus comme j'ai mal
Je serai l'eau des nuages
Je te laisse parce que je t'aime
Je m'abîme d'être moi-même
Avant que le vent nous sème
à tous vents, je prends un nouveau départ

Plus de centre tout m'est égal
Je m'éloigne du monde brutal
Ma mémoire se fond dans l'espace
Ode à la raison
qui s'efface
Je ressens ce qui nous sépare
me confie au gré du hasard
Je vis hors de moi et je pars
à milles saisons, mille étoiles

Comme j'ai mal
Je ne verrais plus comme j'ai mal
Je ne saurais plus comme j'ai mal
Je serai l'eau des nuages
Je te laisse parce que je t'aime
Je m'abîme d'être moi-même
Avant que le vent nous sème
à tous vents, je prends un nouveau départ


PAROLES : MYLÈNE FARMER
MUSIQUE : LAURENT BOUTONNAT
©1995