Paradis inanimé

Mylène semble regarder sa propre mort, d'en haut, avec crainte et angoisse mais aussi avec résignation.

Dans mes draps de chrysanthèmes
L'aube peine à me glisser
Doucement son requiem
Ses poèmes adorés

Dans mon lit, là, de granit
Je décompose ma vie
Délits, désirs illicites
L'espoir, le rien et l'ennui

Mais pour toujours
Pour l'amour de moi
Laissez-moi mon…

Emmarbrée dans ce lit-stèle
Je ne lirai rien ce soir
Ne parlerai plus, rien de tel
Que s'endormir dans les draps
Du noir

C'est le sombre, l'outre-tombe
C'est le monde qui s'éteind
L'épitaphe aura l'audace
De répondre à mon chagrin

Paradis inanimé
Long sommeil, lovée
Paradis abandonné
Sous la lune, m'allonger
Paradis artificiel
Délétère, moi délaissée
Et mourir d'être mortelle
Mourir d'être aimée


PAROLES : MYLÈNE FARMER
MUSIQUE : LAURENT BOUTONNAT
©2008