Mylène et la justice

Timeless 2013

Le 16 mai 2013, Serge André attaque Mylène Farmer en justice pour concurrence déloyale et contrefaçon. Le conflit porte sur le nom de la tournée de Mylène Farmer Timeless. Il a déposé le nom en 2012 sous la référence Organisation de spectacle.

Son argumentaire :
La chanteuse Mylène Farmer a baptisé sa tournée 2013 Timeless. Sauf que le compositeur carcassonnais avait déjà déposé le nom à la Sacem et à l'INPI avant. Il va donc attaquer l'interprète en référé pour concurrence déloyale et contrefaçon. Sa musique (concert néosymphonique qui a réuni cinquante musiciens de toute la France) a été déposée à la Sacem dès 2009 et le nom de Timeless a été déposé en tant que spectacle à l'Institut national de la propriété industrielle (INPI) en 2012. C'est donc fort de l'antériorité du nom Timeless qu'il a déposé un recours en référé contre Mylène Farmer, devant le tribunal de grande instance de Marseille, compétent en la matière. Au-delà de l'antériorité, la procédure est engagée pour concurrence déloyale et contrefaçon, observe Me Pinet.

La situation n'est pas si simple :
Pour rappel, Mylène a déposé la marque Timeless 2013 alors que Serge André a déposé la marque Timeless. De plus, Serge André semble avoir déposé sa marque après l'annonce de la tournée, que les billets soient mis en vente et que la campagne d'affichage soit lancée. Avec le nombre de Timeless déposé à l'INPI pas sûr que sa requête soit recevable.
Mylène et ses avocats ont proposé 5.000 euros et des places de concerts en dédommagement.

Le jugement :
Le 17 septembre 2013, le tribunal de grande instance de Marseille donne raison à Mylène Farmer en ne reconnaissant pas l'antériorité. Pire encore, le tribunal le condamne pour dépôt frauduleux à l'INPI pour le nom Timeless. Il doit verser 14.000 euros de dommages et intérêts répartis à part égale entre le producteur de Mylène TS Production et la maison de disque Universal.

Le meeting du Front National

En avril 1995, pour un meeting politique du Front National, Jean-Marie Le Pen invite pour son spectacle une série d'artistes, dont Line Gregory un sosie de Mylène Farmer. Celle-ci interprète les chansons Sans Contrefaçon et Désenchantée.
Le fait que rien ne précisait que c'était un sosie mit le doute dans le public et chez certains fans. Afin de dissiper ce malentendu, Mylène intervint par téléphone depuis Los Angeles, dans le journal de 20h de France 2 : Je suis scandalisée d'apprendre que monsieur Le Pen ait pu utiliser mon image et tromper les gens de cette façon. Je trouve que ce procédé est révoltant. C'est scandaleux. Et je suis surtout triste et profondément malheureuse que des gens qui m'aiment bien aient pu penser un instant que je cautionne une telle politique.
Mylène saisit la justice et gagna face au Front National et Jean-Marie le Pen. Line Grégory, quant à elle, trouva un arrangement avec l'artiste et s'engagea à ne plus se produire pour aucun rassemblement politique. Line Gregory s'est depuis expliquée sur ce fait dans son livre Dans la peau de Mylène Farmer, Naufrage dans un miroir.
Jean-Marie Le Pen déclara à l'issue de l'affaire : Grâce à ce sosie, j'ai connu le nom de Mylène Farmer, je n'en avais jamais entendu parler. Ce n'est pas ma tasse de thé.

Le drame de la rue Cavalotti

Le 12 novembre 1991, Laurent Berger (27 ans), un fan ultime de la star, amoureux, sans repère et désespéré quitte sa ville d'Epinal pour rencontrer Mylène Farmer dans les locaux de Polydor 2 rue Cavalotti. Armé d'un fusil, il tue le réceptionniste Jean-François Pigaglio avant d'être maîtrisé par les membres de la sécurité.
La presse reste discrète sur ce drame horrible. Mylène restera traumatisée et elle déclarera en juin 2006 : On m'a proposé de me protéger, j'ai refusé. Dans ces cas-là, on ne pense pas à soi, à ce qui aurait pu vous arriver, mais à la famille en deuil, à cet homme qui est mort et qui n'y était pour rien. Face à un tel drame, on ne sait trouver les mots …/… On culpabilise forcément. Cette mort est tellement injuste.

La biographie de Patrick Milo

Le 30 mai 1989 paraît la première biographie sur Mylène Farmer. L'artiste mécontente de la mise page ; les photographies sont coupées par la reliure et mécontente du texte qu'elle trouve vulgaire attaque en justice l'auteur et l'éditeur. Mylène gagne face à Patrick Milo et les éditions Albin Michel. Le livre est retiré de la vente. Après cet épisode, Mylène donne son accord et participe à une biographie. En mars 1991 sort Mylène Farmer - Ainsi soit elle par Philippe Seguy aux éditions Tallandier.

L'affiche du Rassemblement pour une France Libre - Parti Ouvrier Européen

En février 1989, en pleine élection européenne, le président du Rassemblement pour une France Libre - Parti Ouvrier Européen, Jacques Cheminade utilise pour sa campagne d'affichage, une photographie reprise du clip Sans Logique. Mylène ne suporte pas l'amalgame qui est fait entre son œuvre et le slogan Ils promeuvent la laideur et la drogue : Non à la sous culture des médias !. Elle saisit immédiatement le Tribunal de Grande Instance de Paris en référé. Le jugement est rendu à la mi-juin 1989 et donne logiquement raison à Mylène. L'affiche est retirée et ses auteurs sont condamnés.
La dépêche de presse suite au procès : Suite à l'utilisation de son image pour la réalisation d'une campagne électorale en faveur du Parti Ouvrier Européen, l'avocat de la chanteuse Mylène Farmer a assigné en référé Jacques Cheminade, secrétaire général dudit parti, en tirant argument du fait que son image avait été utilisée à son insu et que les propos accompagnant l'affiche avaient un caractère impropre et injurieux, laissant supposer que la chanteuse se montrait favorable à l'utilisation de ces substances. Le Tribunal de Grande Instance de Paris ayant donné raison à la chanteuse, toutes les affiches et autres supports sur lesquels la photo de l'artiste figurait se sont vus interdits de diffusion.
Le journal Libération dans son numéro 2511 daté du 17 juin 1989 reprend les termes du procès et rend compte de l'événement (toujours aussi aimable avec l'artiste !) : Mylène Farmer gagne au Tribunal. Elle n'a pas apprécié. Il faut dire que le Rassemblement Pour Une France Libre n'avait pas fait dans le slogan en dentelles !… Preuve que même quand on est une rousse libertine, on n'aime pas voir sa gueule utilisée à son corps défendant.